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stade français - Page 2

  • Comment le rose s'extrait du cacadoie

    Comment le rose s'extrait du cacadoie : le sens du contresens

     par Mezetulle

    Ouf, je sors épuisée de ma soirée télé d'hier. Le Stade français patine en 1re mi-temps, gâche l'avantage du vent, et finit très fort contre le vent pour gagner son match contre Bristol 19-11... Ils sont très fatigants à regarder. Ils sont comme la musique que j'aime : déroutante, rafraîchissante pour l'oreille, mais fatigante.

    Sur le forum de Rugbyrama, dans un post spirituellement intitulé "Ugly Shirts vs Ugly Rugby", WKM dit cela très bien. Il saisit avec beaucoup d'ironie et de sympathie cet esprit et ce démon à contresens du SF qui perd au moment où toute équipe "normale" devrait gagner et qui ne peut gagner qu'après être passé par l'enfer et le fond du trou...

    medium_SFBristol11Janv08MarchoisPhotoAP.jpgJ'ai passé une soirée crispante, à vouloir regarder et à vouloir ne pas regarder, à guetter entre mes doigts à peine écartés devant mes yeux les pénalités et les balles rattrapées par un vent hostile... à hurler en mesurant les minuscules centimètres qui ont manqué au bras de Rémi Martin pour un essai classique et autres choses du même tonneau.

    Et puis le charme est venu d'un jeu déployé et magnifique de ballons portés et de passes, étrangement, soudainement, souverainement, sur une pelouse grasse et défoncée, par une équipe couverte de boue qui aurait dû être essoufflée... Le rose vif taché de cacadoie leur va finalement très bien. Mais pas la peine de mettre le cacadoie d'avance sur le maillot : le cloaque de Jean Bouin pourvoit largement à la tâche et à la tache. Et c'est en pataugeant qu'ils deviennent assurés, aériens.

    Ils font tout de travers, à travers, malgré. De toute façon, le rugby est de travers, et sans cacadoie le rose serait trop mièvre.

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  • Wet wet wet

    Wet wet wet...

     par Mezetulle

    Plus qu'humide, diluvien : le temps des savonnettes, des glissades et des tirs rabattus par le vent est arrivé et assaisonne copieusement les pelouses de la Coupe d'Europe de sa sauce lourde et froide... Bourgoin a bu cette tasse vendredi soir jusqu'à la lie, le nez dans la boue, pataugeant contre un Gloucester amphibie qui marchait sur l'eau, et qui faisait plus que flotter... Toulouse, plus glorieux même dans la défaite finale contre Leicester, a payé bien cher le déluge qui tirait un rideau de pluie sur l'envie du beau jeu.

    Et le Stade français cet après-midi à Jean Bouin face à Cardiff a bien failli passer à la lessiveuse, bien dégoulinante, bien savonneuse. Et dire que je me suis permis, le derrière vissé sur mon canapé bien sec, de pester vulgairement contre Skrela qui ratait une pénalité contre le vent... ! Il faut que je fasse amende honorable : c'est lui qui, par un plaquage à la fois rouleau compresseur et tire-bouchon, a ensuite sauvé le match qui était à la merci, depuis de longues minutes, d'une équipe galloise campant à quelques centimètres de la ligne d'en-but rose... Oui on peut gagner (ou plutôt ne pas perdre) un match grâce à un plaquage. Allez, ça vaut bien une pluie de coeurs roses...

    Ouf, mais quand même, les Britanniques nous surnomment les Frogs. Des grenouilles, ça devrait pouvoir attraper et aplatir un ballon mouillé et surfer sur une pelouse saturée d'eau, non ? Bien sûr, même que les grenouilles ce week-end sont jaunes (Clermont-Wasps 37-27), sauf qu'à Clermont, il ne pleuvait pas tant que ça... Pour récolter quelques palmes, il va falloir mettre les palmes.

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  • Club français cherchent recette de mayonnaise

    Clubs français cherchent recette de mayonnaise

     

    En lisant le billet précédent, vous avez cru que je retournais ma veste rose ? Il m'a semblé bien normal de ressortir mesmedium_ToulouseLeinsterEssai.jpg accessoires de fête pour célébrer cette magnifique victoire de Toulouse sur Leinster hier soir, et surtout pour signaler un match très différent des trois autres que j'ai vus ce week-end engageant des clubs français en Coupe d'Europe.

    J'ai vu Biarritz-Saracens, Stade français-Bristol, Clermont-Munster. Le point commun c'est à mon avis que les clubs français ne sont pas encore bien "dans le coup", qu'ils ont besoin d'un petit tour de chauffe pour entrer vraiment dans cette compétition, et après tout rien d'étonnant ni de très très alarmant. On voit d'excellents joueurs, de très bonnes intentions, beaucoup de courage, mais ça manque de réglage, d'huile dans les rouages : la mayonnaise n'est pas prise. Question de mise au point, de technique collective.

    J'excepte le match Bourgoin-Ulster, que je n'ai pas vu. Pour mes chouchous du Stade français, les choses sont un peu plus inquiétantes, l'infirmerie ne faisant que se remplir, Skrela et Fillol ayant leurs "jours" bons... et moins bons - en revanche je suis impressionnée par la régularité de Jeanjean. Rien qu'en voyant la tronche de Fabien Galthié dans les tribunes, je crois que je ne suis pas très loin du vrai... en ce moment la mayonnaise tourne... espérons que c'est uniquement faute d'ingrédients disponibles.

    Voilà dans quel état d'esprit nous (1) allumons la télé hier soir, drapeau rose en berne, un peu dans la déprime et dans la brume d'une grippe tenace (à peine secourue par le mouchoir rouge et noir que Benoît annonçait sur un commentairemedium_ToulouseLeinster.jpg injustement dépressif)  : allez on va quand même regarder au moins le début, on se rabattra sur un film si (ou dès que) ça tourne mal... Et voilà que dès l'entame, c'est une impression totalement différente : une équipe toulousaine non seulement composée de grands joueurs, non seulement pleine d'envie et d'allant, mais parfaitement au point, une mécanique qui tourne à toute vitesse et qui envoie un jeu magnifique. Même si ce n'est pas très efficace en première mi-temps, on se dit que forcément ça paiera, on est au rugby il n'y a pas de fatalité, ce sont les forces et les habiletés qui décident ... et le résultat final est là, logique, reflétant rationnellement une parfaite homogénéité, homogénéité qu'on a pu mesurer par les changements de joueurs en seconde période : c'est tout juste si je me suis rendu compte que Kelleher avait remplacé Elissalde...!

    Alors même si la Coupe d'Europe n'est pas encore partie vers Toulouse, c'est vers le Stade toulousain que, me medium_Mayonnaise_DC_t.jpgsemble-t-il, les clubs français doivent porter leurs regards pour reprendre en main la recette de la bonne mayonnaise. Certes ça ne vide pas une infirmerie trop bien garnie, mais ça permet de ne pas oublier que le rugby est un sport fondamentalement collectif : un art de faire la mayonnaise, de réussir l'homogénéité et la fermeté d'une émulsion. Pour cela les bons ingrédients sont nécessaires mais pas suffisants, il faut un tour de main sans fébrilité, et un peu de temps.

    C'est Greg qui va être content : parce que la mayonnaise d'ordinaire est jaune ! Mais il existe aussi des recettes de mayonnaise rose. Et même celles qui tournent, on peut toujours les rattraper.

    (1) Nous c'est-à-dire mon mari Jean-Marie et moi. Dans un grand élan, JM a eu la bonne idée de souscrire abonnement à Canal +. Je crois qu'il ne s'est pas très bien rendu compte qu'il s'exposait à subir une moyenne de 3 matches par week-end. Si à cela on ajoute l'opéra (autre "sport sanguinaire"), et la danse contemporaine (autre "sport de corps à corps") c'est dur... Euh, je dois ajouter pour être complètement exacte qu'il a un petit faible pour le Stade toulousain.. donc en ce moment tout baigne (dans l'huile de mayonnaise bien sûr!).

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  • H Cup : un diable de début

    Coupe d'Europe : un diable de début !

      par Mezetulle

    Après un début de Top 14 qui renoue avec un rugby de mouvement, le rugby alerte, dégagé, risqué et plein de bulles se libère davantage encore dans ce début de H Cup sur les chapeaux de roue. 

    medium_Arlequin.jpgJe viens de voir deux matches.

    Hier Stade français - Harlequins, d'un grand classicisme, avec un Skrela décidément bien inspiré et des essais d'anthologie - mais oui Christophe, tu as les cannes ! Les cacadoie ont réussi à conjurer le syndrome infirmerie+congés. De nouveau en phase avec la devise parisienne, puisant des ressources dans une réserve absente... et faisant plus que ne pas sombrer, réduisant les Harlequins en pièces. Le plus drôle c'est la petite moue distanciée de Fabien Galthié au moment de la victoire (37-17) : allez Fabien, retiens-toi de sourire, des fois qu'on voie que tu es content !!! 

    Mais aujourd'hui, on est passé du beau au sublime avec la rencontre Clermont - Llanelli, remportée haut la main par les jaunes (48-21). Un match totalement fou, endiablé, époustouflant, avec des passes, des renversements et des relances à n'en plus medium_Diable_rouge.jpgfinir, on en chavirait sur son fauteuil devant la télé ! Avec un truc que je n'ai encore jamais vu : on a même carrément joué dans l'en-but en fin de première mi-temps ! Ils sont fous ces Gallois. Et les jaunes qui en entame de 2e mi-temps s'essayent raisonnablement à "gérer" un score somme toute confortable : ils prennent deux essais en quelques minutes. Il a fallu remonter bien vite la mécanique et passer à la seule défense efficace: l'attaque incessante ! La cerise sur le gâteau c'est que cette folie n'avait rien à voir avec de l'agitation: très peu de pénalités ont été sifflées.

    Voilà ce qu'on aurait aimé voir chez les Bleus face à l'Argentine et à l'Angleterre : la capacité à adapter sa stratégie dont a fait preuve Clermont cet après-midi (mais encore faut-il avoir plusieurs stratégies pour faire cela!) et la versatilité positive de Paris, cette aptitude cartésienne à trouver encore quelque chose à gratter au fond d'un tiroir qu'on pouvait croire vide ! 

    PS. Pour voir des photos du match Clermont-LLanelli, allez sur le blog de Greg

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  • Le drapeau rose assommé par la brique rose

    Le drapeau rose assommé... par la brique rose
    Stade toulousain - Stade français 3 novembre

     par Mezetulle

    medium_BriquesGalets.jpg Une brique toulousaine flamboyante... impénétrable et dure dans la défense, brûlante dans mêlées et les mauls, légère dans les renversements d'attaques dignes d'une anthologie. Si seulement on s'était régalé comme ça tout au long de la CdM !!!

    Rien à dire, rien à faire : mes chouchous ont pris une belle leçon. On peut toujours se consoler en disant que c'est une espèce d'équipe B, que tout le monde est à l'infirmerie, qu'il y avait des jeunes pleins de promesses, que Toulouse avait ses "ténors" augmentés d'un Kelleher souverain... et que le contentieux France-Argentine est venu surdéterminer cette rencontre (ce qui s'est un peu vu à la fin..!). Rien que de voir la tronche de Fabien Galthié à la mi-temps, on avait compris que le mot d'ordre ne pourrait être que défensif : limiter les dégâts, c'est tout ce qu'ils pouvaient tenter de faire... et qu'ils n'ont pas trop fait, encaissant un essai à la dernière minute, même si Skrela était dans un de ses bons jours.

    Chargé de briques roses jusqu'à la gueule, le vaisseau parisien boit la tasse. Entreprise de renflouage souhaitée et urgente si on ne veut pas voir certain Bouclier partir à la dérive.

    Plombée par la déception, je suis incapable d'écrire un article agréable à lire : je vous renvoie au superbe article de Benoît Jeantet sur son blog Rugbymane

     
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